Son ton est toujours juste, ses mots ont un sens, son « travail » est une mission. Elle précise que l’égalité est synonyme de même valeur, même importance et que l’altérité, c’est-à-dire le respect de l’autre, est un axe fort dans sa mission.
Cette Parisienne rodée aux cabinets ministériels va délaisser la capitale pour rejoindre le Sdis 47 (Service départemental d’incendie et de secours) en tant que cheffe du groupement Ressources humaines et formation. Au bout de 15 ans, elle souhaite « aller regarder comment fonctionne l’État dans un département » et se tourne donc vers la Préfecture. « Mon statut de fonctionnaire m’a permis de découvrir des domaines dont j’ignorais tout. À chaque changement de poste, un nouvel enrichissement… »
Elle n’hésite pas à souligner qu’en tant que femme, elle n’a jamais eu à se plaindre de ses patrons. Elle est aussi consciente que ce n’est pas le cas de toutes les femmes. Dans sa mission actuelle, elle s’attache à ce qu’elles aient leur place dans la société et en Lot-et-Garonne. Il ne s’agit pas d’un combat, mot qu’elle réfute totalement, mais d’une action logique. Elle porte les politiques publiques dans tous les domaines qui touchent aux droits des femmes et voue son quotidien à la culture de l’égalité. Elle « tricote des solutions », prône la vigilance et souhaite que l’égalité entre filles et garçons soit inscrite dans les projets des établissements scolaires.
Jeune grand-mère de petits garçons, elle entend bien leur inculquer de vraies valeurs et des règles « de la vraie vie » loin des réseaux sociaux. Marie-France cite Montaigne « Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine ». À méditer dans un monde « rapide » où la notion d’égalité est bien trop souvent bafouée.