de la Cie Ribambelle de Nérac intervient auprès des 3es de l'atelier théâtre du Collège Henri-de-Navarre à Nérac en appui des professeurs de français. Que travaillez-vous avec les collégiens ? Cette année, nous portons à la scène La Savetière prodigieuse de Federico Garcia Lorca. C'est une farce en deux actes à propos d'une jeune fille, mariée à un vieux savetier, à qui elle mène une existence infernale. On s'intéresse avec cette pièce à la différence entre ce qu'on croit voir par rapport à ce qui est réellement montré. C'est d'actualité dans un monde aussi abreuvé d'images et de « mises en scène » que le nôtre. Comment se passe votre intervention ? Nous avons commencé par les bases : exercices de cohésion, de confiance en soi, d'improvisations. Puis le travail sur la voix, le corps dans l'espace, etc. J'apporte mon oeil professionnel sur le texte (je fais les coupes avec les enseignantes), la distribution et caractérisation des personnages, la mise en scène et la direction d'acteurs à raison d'une heure d'intervention par semaine. Que pensez-vous du « Printemps des arts de la scène » ? C'est un chouette dispositif qui se bonifie avec le temps grâce aux rencontres interprofessionnelles organisées par le Conseil départemental. Pour nous en tant qu'artiste, c'est l'occasion de transmettre nos savoirfaire, de montrer notre travail, d'échanger aussi avec nos collègues artistes…
Trois questions à...
Cathy Tisné et Manon Chivet
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Cathy Tisné
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Manon Chivet
de la Cie Le Road Movie cabaret d’Agen Vous avez participé aux Rencontres du Printemps des arts de la scène organisées en mai-juin 2022 dans les établissements scolaires. Pouvez-vous nous en dire plus ? La Cie Le Road Movie cabaret est intervenue dans deux collèges - La Plaine à Lavardac et Henri-de-Navarre à Nérac – et au lycée Couffignal-Leygues à Villeneuve-sur-lot. Les élèves conviés faisaient tous partie d’une classe théâtre. Les niveaux étaient donc mélangés. Qu’avez-vous proposé ? Nous avons proposé aux élèves une représentation du spectacle « L’appel de la forêt » (d’après l’œuvre de Jack London) dans un format d’une quarantaine de minutes. Le spectacle dure 1 h 05, habituellement. Une seule personne était sur scène. Jimmy Daumas jouait en effet tous les personnages dont le chien Buck. Les jeunes ont accueilli le spectacle avec beaucoup d’intérêt. Le jeu du comédien a été pour eux, un vrai sujet de discussion car ils ont adoré la performance. Cet échange a permis de parler du statut d’intermittent, du travail de Cie, et des étapes de création. Ensuite, c’était au tour des élèves de présenter à l’équipe de la Cie, leur travail réalisé sur l’année scolaire : différentes scènes / tableaux d’une œuvre théâtrale. Nous avons pu discuter de leur processus de création, des difficultés et du plaisir dans ce cheminement. J’ai ensuite proposé aux élèves de travailler sur de l’improvisation. Cette technique théâtrale permet dans un temps limité d’explorer l’instant présent à travers des situations quotidiennes, actuelles… Et surtout de trouver du plaisir à jouer ensemble rapidement. Car le théâtre c’est jouer, et donc s’amuser. De plus, c’est une méthode qu’ils ont peu pratiquée, ainsi ils ont pu la découvrir. Que pensez-vous de ces Rencontres ? Ces après-midis ont été un réel plaisir pour nous. Dans ces quelques heures ensemble, nous avons créé une bulle et coupé le rythme scolaire pour prendre le temps d’être ensemble. Étant dans une relation de partage, notre statut d’artiste était un privilège : nous ne représentions pas « l’école » et nous n’avions pas d’objectifs de réalisation d’une œuvre ou de scènes avec eux… seulement se rencontrer et faire du théâtre ensemble. Les jeunes se sont complètement prêtés au jeu, sans pudeur et avec toute leur générosité. Une expérience très enrichissante pour la Cie qui souligne la qualité de cette initiative culturelle.
