Opéra de Bordeaux, capitole de Toulouse, Moulin Rouge, Opéra Bastille, Opéra Garnier à Paris, et depuis cette année le plateau télé de Plus belle la vie. Oui ! La série à succès de France 3 accueille des stagiaires « habilleurs »
du lycée Lomet d’Agen. Trois jeunes ont également choisi d’approfondir leur formation
à l’étranger via le programme Erasmus. Ils sont donc partis
6 mois à Venise et Séville (carnavals oblige) et Berlin.
« C’est important qu’ils aillent sur le terrain voir comment cela se passe concrètement. C’est un plus pour eux le jour du recrutement. », précise Sabine Bodénan, enseignante de costumes de théâtre.
Ces stages leur permettent de découvrir les journées, bien chargées, du métier d’habilleur. D’ordinaire, une journée type débute vers 14 h avec l’inventaire des costumes et accessoires utilisés lors du spectacle. Si un vient à manquer, a été perdu
ou est trop abimé, l’habilleur confectionne, en urgence, une copie identique. Il les repasse
et les met, en loge, dans l’ordre chronologique de leur utilisation. Au préalable, il a donc assisté aux répétitions et noté le
déroulé précis du spectacle pour connaître l’entrée en scène de telle ou telle pièce.
Le moment venu, il aide les acteurs à se dévêtir et à enfiler, à toute vitesse, les habits qu’il range au fur et à mesure. À la fin du spectacle, il enclenche la machine à laver et référence les costumes ayant besoin d’être
« réparés ».
Au bout de 3 ans de formation à Lomet, les jeunes maîtrisent donc les techniques de coupe et d’assemblage des habits de scène, contemporains et historiques. Ils savent réaliser un sac ou un chapeau, entretenir les costumes et leurs accessoires : faire disparaître une tâche, appliquer une teinture, repasser les différents matières... Ils savent aussi lacer un corset, boutonner très rapidement un veston. « C’est une formation très variée et créative. C’est ce qui plait aux jeunes. S’ils sont motivés et mobiles, ils peuvent rapidement trouver un emploi. Le milieu du spectacle, même s’il a été éprouvé ces deux dernières années, bouge. Ils peuvent aussi poursuivre leurs études avec un diplôme des métiers d’art option costumière réalisateur. », conclut Sabine Bodénan.
