Après une longue carrière dans la recherche et le développement auprès de grandes multinationales (Philips, Thomson), Thomas Schüler est arrivé en Lot-et-Garonne, il y
a 10 ans, en tant que directeur R&D chez Fonroche. Auprès de l’entreprise lot-et-garonnaise spécialisée dans les énergies renouvelables, il participe activement à la création du système de lampadaires
solaires communicants et plus particulièrement à la gestion
de l’énergie avant de vouloir se lancer un nouveau défi.
« J’ai travaillé sur la création des lampadaires solaires mais je voulais me lancer à mon compte pour continuer à faire de la recherche. Ce que j’aime avant tout, c’est innover ! » explique Thomas Schüler.
Parti de chez Fonroche en 2020, l’inventeur est très vite contacté par l’entreprise « TERA sensor », qui développe un nouveau micro-capteur de particules pour l’extérieur.
« Nous avons alors émis l’idée de réfléchir sur un système qui permettrait d’alimenter ces capteurs de manière autonome avec une durée de vie de 10 ans sans intervention. Les capteurs de qualité de l’air d’extérieur et plus particulièrement ceux des particules fines, même en version "micro-capteurs", restent très chers et bien trop difficiles à installer et opérer. Ce qui fonctionne encore bien à l’échelle d’une ville est très insuffisant à échelle d’un quartier ou d’une rue. », constate Thomas Schüler. Il se lance alors dans la recherche d’une solution innovante.
Fort de son expérience sur l’alimentation autonome des lampadaires solaires, il passe
de longues journées à plancher sur un système permettant d’alimenter les capteurs tout
en les faisant communiquer entre eux. « L’important c’est aussi de récupérer les données de ces capteurs d’air. Les citoyens demandent davantage d’informations sur la qualité de l’air "devant leurs portes" et les communes sont demandeuses de plus de données pour accompagner leurs programmes d’amélioration de la qualité de l’air. Partant de ce constat, et après une grande expérience dans ce domaine, j’ai créé mon entreprise pour développer cette solution. »
Installée à Agen, la start-up Endatev réalise donc des cellules de production agiles qui s’appuient sur la fabrication additive (imprimantes 3D) et qui vont, à terme, également intégrer une petite ligne de production pour l’assemblage des cartes électroniques.
« Endatev ne se veut pas spécialiste de capteurs, mais expert en systèmes autonomes communicants fonctionnant avec un budget d’énergie minimal. Nous envisageons également d’autres capteurs pour d’autres applications (agronomie, industrie...). Les fondamentaux de notre système sont faciles à transposer. », développe Thomas Schüler.
Découvrant le monde de l’entreprenariat, Thomas Schüler participe alors au concours BoostCampus 2020 organisé par le Campus Numérique d’Agen*. Finissant sur la 2e marche du podium, Endatev bénéficie
désormais d’un bureau et de formations régulières pour apprendre à gérer une entreprise. « En un an, j’en ai appris plus qu’en 20 ans ! C’est tout nouveau pour moi qui ai changé de vie à la cinquantaine mais c’est une très belle expérience. », confie le fondateur de cette start-up qui souhaite s’implanter sur Agen.
*Créé en 2017, le Campus Numérique 47 intervient dans la formation aux nouveaux métiers du numérique et accompagne les jeunes entreprises se lançant dans ce secteur en plein essor.