La Covid a fait vaciller le sport mais la partie n’est pas terminée même si la situation de ces derniers mois est inquiétante. Afin d'avoir des données précises de la situation, le Comité régional olympique et sportif (Cros) de Nouvelle-Aquitaine a mené l'enquête. Entre octobre 2019 et octobre 2020, la perte moyenne de licenciés était de 22 %, une baisse qui s’est poursuivie (- 18,9 %) entre juin 2020 et juin 2021. Cette situation préoccupante à l'échelle nationale se retrouve malheureusement dans le département.
« En Lot-et-Garonne, la moyenne de perte de licenciés s’établit à 25 % mais certaines disciplines (sports en salle ou de contact) ont subi la saison écoulée jusqu'à 50 % de réduction du nombre de leurs adhérents, explique Jean-Marie Tovo, président du Comité départemental olympique et sportif (Cdos 47). Après une saison difficile, celle qui s'ouvre s'annonce également compliquée même si les clubs ont su s'adapter depuis 1 an. Il reste aujourd'hui la problématique des pass sanitaires et des tests qui va complexifier la tâche des clubs. Cela va être un nouveau challenge pour les éducateurs et pour les élus mais nous avons maintenant une certaine expérience qui nous permettra de faire face et d'accueillir les licenciés dans de bonnes conditions. Il faut toutefois faire passer le message que sans licenciés ou adhérents, les clubs et les bénévoles qui s'y investissent ne pourront pas subsister », poursuit-il.
Conscients du péril qui menace de nombreuses associations sportives, les pouvoirs publics se mobilisent pour encourager les inscriptions et favoriser la pratique du sport pour des questions de santé publique. Le Conseil départemental a, par exemple, mis en place le Chèque asso à destination des collégiens boursiers.
Jean-Marie Tovo rappelle que la pratique régulière du sport a bien évidemment des effets sur la santé. « Et pratiquer un sport en club, c'est aussi créer du lien social. Dans un club, il n'y a pas de classes sociales et tout le monde se retrouve autour de valeurs de partage et de convivialité. Ces vertus, il faut les préserver même si le contexte est particulier, il faut se serrer les coudes, revenir pratiquer et soutenir les clubs. » Il rappelle qu'en Lot-et-Garonne, 1 100 clubs sportifs accueillent en temps normal 84 000 licenciés. Condition pour y accéder en ce début de saison, la présentation du pass sanitaire, obligatoire pour tous les participants, éducateurs et licenciés dès 12 ans. « Les contrôles imposent un travail colossal supplémentaire à nos bénévoles qui répondent présents à nouveau pour permettre à tous de pratiquer leur discipline de prédilection et faire vivre les clubs », conclut-il.
Le 47 aux JO de Tokyo
Le 4 août à 14 h 05 précises, tout le village de Prayssas et le Lot-et-Garonne ont arrêté de respirer. À 10 000 km de là, l’enfant du pays, Gabriel Tual s'apprêtait à disputer sa finale olympique. Formé par les éducateurs du SUA Athlétisme (il est aujourd'hui licencié à l'US Talence), il était au départ du 800 m qu’il terminera en 1 min 46 sec 03 se classant 7e. Il n’a pas démérité face aux ténors de la discipline. A seulement 23 ans, il a tout l’avenir devant lui et nul doute que nous le reverrons bientôt au plus haut niveau international.
Quelques semaines plus tard (du 24 août au 5 septembre) pour les jeux paralympiques, c’est au tour de Catherine Gastou d’entrer en piste pour ses 4es jeux, en qualité de juge internationale de l'UCI (Union cycliste internationale). A Tokyo, elle a assumé le rôle de « commissaire drapeau » à l'arrivée des courses en ligne ainsi qu'aux départs pour les courses sur piste. Une énième reconnaissance pour la sérignacaise qui préside depuis 2017 la commission des commissaires de l’UCI, au nombre de 600 dans le monde entier.
Parole de Marylène Paillarès
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